Alertoplum

Couleurs

 

 

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Voyelles

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silence traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux ! -

A. Rimbaud

 

Envoyer une carte postale du pays rouge, bleu, blanc ou noir selon les consignes d'Arthur Raimbaud en utilisant au maximum la voyelle selon la couleur choisie :

Oh que l'Orient est beau ! Où que vous soyez le soleil éclaire les merveilles ouvragées et l'ombre même, donnée aux Odalisques ottomanes. Où êstes-vous Ô mon Soliman adoré ? Mon moghol original ? Mon ours pas encore oublié ?

Je suis toujours à vous

Odette (Claire)

 

Chère Monique

Voici un exemple de l'imagination iradiante de nos voisins anglais : Les nez rouges exhibés par les personnes souriantes de la photographie sont le signe de la solidatité ou Dday, donation day, le 15 juin, cela consiste à faire don de soi, de son temps, d'argent, de savoir faire - quel qu'il soit - à des personnes nécessiteuses. Ca se vit en famille, en couple, en solitaire dans la joie et l'extrême bonne humeur. (Anne)

 

Hello Charlot,

Je suis à monaco, au zoo. J'en ai assez de tous ces zozos pressés qui sont collés à leur téléphone. Il faisait beau et j'ai opté pour le zoo. J'ai quitté les oiseaux et leurs mouches pour des odeurs tropicales. L'antilope endormie, les mimiques désopilantes des bonobos, les otaries odieuses tout cala m'a redonné un moral extraordinaire. De ton côté j'espère que tu ne vois pas tout ça à Caracas.

A bientôt à Bordeaux

Rodolpho (Olivier)

 

Amélie, ma chérie

L'ennui de ce pays m'a pris samedi, subitement. J'ai pris ma valise et suis parti sans te prévenir, ce qui me fait rougir, mais explique aussi mon ennui. L'ivresse de la mélancolie me réjouit même si l'hémoglobine qui ruisselle ici me rappelle l'Italie. Titi se joint à moi pour te faire des bises, ma chérie.

Philippe Martini

Post Sciptum : je t'aime (J.B.)

 

Mio caro fidelio

Pour ton loisir je brosse ce joli carton d'ocre te prouvant une fois encore mon fol souvenir de toi un soir de rouge colère soudaine que notre mol et langoureux émoi s'efforça d'enfouir si profond qu'aujourd'hui encore je me pose la question oui ou non, bottâmes-nous en touche notre amoureux effroi ?

(Lise-Noëlle)

 

à Alban

Aux abords de l'Alhambra, au moment où l'abricotier a lancé son aura orangée dans la pâle clarté du matin espagnol, j'ai absolument tangué d'allégresse en criant ton nom adoré, mon ange, qui m'a manqué tant et tant depuis l'affreux mardi du départ. Alban, mon amour, blanc comme l'eau d'argent de l'astre de la nuit, tu as transformé ce pays de marbre en abîme apocalyptique. Sans toi, Alban, l'aube est devenue d'une nuance noirâtre comme si la signification et l'initiale de ton nom colorés par Rimbaud pastellisaient ton image et l'espagne entière. Ton absence infernale et le temps qui passe  gravent des scaraifications sanglantes en forme de "A" en tous les angles de mon âme vivante mais appauvrie sans ton amour.

Tu me manques

(Monique)

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« Le blanc agit sur notre âme comme un grand silence, absolu pour nous »   Vassily Kandinsky.

    

"J’ai une route blanche en moi

 Y passent les fourmis avec les grains de blé,

 Les camions pleins de cris de fête,

 Mais cette route est interdite aux corbillards."

 

Nazim Hikmet  (Voir la page "Le grand Turc")

Teintes de blanc 

Albâtre

Argile

Azur brume

Beige clair

Blanc

Blanc-bleu

Blanc cassé

Blanc d'argent

Blanc d'Espagne

Blanc de céruse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Blanc de lait

Blanc de Meudon

Blanc de plomb

Blanc de Saturne

Blanc de Troyes

Blanc de zinc

Blanc lunaire

Crème

Cuisse-de-nymphe

Écru

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ivoire

Neige

Opalin

 

 

 

 

En Mongolie, pendant le Tsaagan Sar, le « mois blanc » on mange blanc. Dans tous les foyers un autel est confectionné à base de pain rassis, de gâteaux secs, de morceaux de sucre et de fromage séché, dans lequel on picore.

 

Expressions

Plusieurs animaux peuvent avoir un plumage ou un pelage blanc : chat, cheval, colombe, cygne, éléphant, loup, oie, ours, perdrix, tigre, tourterelle. Certains mammifères, tels l'hermine, le renard polaire, le lièvre variable, ont un pelage blanc seulement en hiver ; la même adaptation s'observe aussi chez des oiseaux comme le lagopède dont le plumage est totalement blanc en hiver et brunâtre en été. Enfin d'autres, comme le rhinocéros blanc, n'ont de blanc que le qualificatif.

De nombreuses plantes ont des fleurs blanches, comme le lys, symbole de pureté. D'autres ont des fruits blancs, par exemple le gui, ou surmontés d'une aigrette blanche, comme le coton, ou encore des feuilles blanc argenté. Nénuphar blanc, Peuplier blanc, Sapin blanc, Saule blanc.

Minéraux : Diamant, quartz, gypse, craie, calcaire, plâtre, marbre.

Aliments : Beurre blanc, Bière blanche, Blanc de blanc, Blanc-manger, Blanc d'œuf, Blanquette, Blanquette de Limoux, Boudin blanc, Château Cheval Blanc, Chocolat blanc, crème chantilly, Farine blanche, fromage blanc, glaçon, Haricot blanc, Jambon blanc, Lait de coco, Martini blanc, Meringue, Pain blanc, Petit blanc, raisin blanc, Sel, Sucre blanc, Thé blanc, Viande blanche, Vin blanc, lait de vache

 BLANC COMME...

La Page

 Une sensation de cocon m'envahit. Livide, devant ma page immaculée, un écran muet semble se dresser devant moi, tel un fantôme délavé, impavide m'invitant à regarder au loin le jour blême qui se lève. Dans le ciel cotonneux , le soleil blafard cherche à transpercer les nuages laiteux, au milieu desquels j 'aperçois une colombe prenant son envol, aussitôt remplacée  par un papillon  fragile,  presque transparent. Les images pures, majestueuses m' envahissent peu à peu. La page n'est plus tout à fait aussi immaculée.

Marie Madeleine

 

 La pâtisserie

 Connaissez-vous la pâtisserie de la Dame Blanche ? Un magasin laqué de peinture ivoire, avec un fontaine en marbre, des plafonds irisés, des médaillons de plâtre sculpté, des vitrines de bois cérusé servant d'écrin aux pyramides de meringues diaphanes, de crème, des petits choux au gros ventre bombé de chantilly, des tables juponnées de dentelle, des services à thé en porcelaine si fine qu'on les aurait dit de nacre, des serveuses guindées dans leur tablier immaculé, des mitrons à la coiffe amidonnée qu’on voyait, dans l’arrière-boutique battre les oeufs en neige et mêler farine et poudre d'amande, et moi, à 8 ans, avec mes grandes chaussettes de coton et ma petite robe claire qui avais l'impression d'entrer dans le palais de dame tartine : Rêve de poudre, de sucre, de caramel et de dragées. 

Claire

 

La peur !

Livide devant la page immaculée.

Je rêve.

Passe un nuage.

Une colombe portant un rameau d’olivier noué à un lys pur et chaste.

Rêve d’albâtre qui s’empare de ma mémoire vide.

De toutes mes forces, je crie

              Sans que quiconque entende ma voix décolorée,

                      Crayeuse, sonnante comme un métal creux.
Pourtant, au-dedans de moi, je saigne tant qu’il me semble

Qu’on a tiré sur moi.

Illusions des sens

Je suis noire de trouille.

Lise-Noëlle
 

Le peintre

J'étais chargé de faire un reportage sur les tableaux de Biancotti, un peintre italien méconnu dont on avait retrouvé quelques oeuvres intéressantes. L'une d'entre elles se trouvait justement dans cette chapelle. Sa particularité était d'exploiter la couleur de la toile vierge par un dégradé d'où l'on voyait surgir des visages opalescents. L'effet était surprenant. Je le regardais, fasciné, malgré le décor qui m'entourait et les raisons pour lesquelles je me trouvais là. Ces teintes ton sur ton donnaient une oeuvre d'outre tombe : La pâleur d’une jeune femme au visage bouleversé devant un linceul clair, m'avaient fortement impressionné. Son teint d'albâtre contrastait avec les cheveux noirs qui entouraient son visage et son manteau d'hermine lui donnait une allure virginale. Le spectacle à la fois morbide et séduisant auquel j'assistais me donna l'impression de me trouver à l'intérieur du tableau.

L'église était glaciale, je fermais les yeux, ma pensée s'échappa...J'avançais main dans la main de cette jeune femme vers un prêtre en aube. Ma compagne était enveloppée du linceul qui lui servait de voile nuptial. Ses épaules nues étaient d'un teint laiteux. Je déposais un baiser sur son épaule…

Au même instant, les portes de l'église s'ouvrirent. Un cercueil passa près de moi. Dehors, un vent glacial soufflait et la neige en tombant, recouvrait lentement la place. J'étais triste comme lorsqu'on s'éveille d'un mauvais rêve.

Claire
 
 
Le fantôme

La visite de ce cher fantôme, vierge blafarde au drap enroulé autour de son corps gracile et transparent était à peine visible, sur le mur chaulé. Plus qu’un vrai dessin, je devinais une différence de densité, de distance induite, huit couches différentes de profondeur opaque s’étendaient entre le mur de plâtre et moi. Pour retenir le miracle de ce dessin livide, palpable, j’ai pris dans mon cahier une page immaculée et j’ai tracé, sur le vélin virginal, au fusain, les huit formes opalines. Mais mon trait était noir et incongru. Ce n’était pas cela, il aurait fallu une craie, une plume d’oie, une poudre de lait, une mousse savonneuse pour faire le portrait de mon amie diaphane. Il m’était infiniment douloureux de ne pouvoir ni la retenir, ni la reproduire. Mon art n’était d’aucun secours. Le pastel le plus pâle était encore trop foncé. Cette lactescence de son sang de porcelaine, cette vacuité irisée, ce port de Reine des neiges entourée de cent voiles vaporeux, je ne pouvais les saisir. C’était un signe. Je devais changer. Javelliser mon âme ? Dépigmenter mon passé au sas des souvenirs ? Je devais choisir sept qualités fondamentales capables de forger mon âme et de guider ma main. Choisir l’audace, la candeur, la charité qui frôle, l’empathie, la tendresse, le pardon, la discrétion pour m’inscrire désormais dans la vie du monde ? La venue de ce fantôme palot était comme un appel pour que je m’efface comme le marbre devant l’albâtre, le lys devant le lilas et la colombe devant l’hermine. Livide et désespérée, comme un clown plâtreux qui se voit enfin dans la glace tel qu’il est… je regardais enfin ma page, il n’y avait qu’un énorme 807 en train de me narguer.

Monique

 

 

Le clown

Une face de plâtre, de faux-cul, de prince qu'on sort avec des pincettes, de maquette ratée, de moule à gaufre, de talisman pour superstitieux ampoulé...je le déteste ce mec, il ne fait rire personne et surtout pas les enfants qu'il terrorise. Je rêve qu'un jour tous les Auguste aux grands pieds et au noeud papillon vaste comme une voile de spahi se vengent et viennent les assassiner, en douce, dans tous les cirques du monde, maculant de sang leur face de carême crochu pour qu'ils ne fassent plus les prétentieux à nous faire rire à la baguette au moment précis où ils l'ont décidé, comme ces présidents politiciens mâdrés et gigotant qui nous insufflent un formatage de marionnette triste à pleurer, juste bonne à dire bravo, bravo, bravo...

Jack

 

Atelier des plumes alertes/alerte aux plumes – Noisy le roi  78 - le 4/5/2008 -


 

BLEU COMME....

Le bleu est une des trois couleurs primaires.

Il a une longueur d'onde comprise approximativement entre 446 et 520 nm.

Elle varie en luminosité du cyan à une teinte plus sombre comme le bleu de Prusse

 

Acrostiche des noms de bleus

 

 Siffle petit serpent de pierre

A gorge déployée tu perds                          Ane si doux

Peut-être un peu de ta lumière                     Zézaie tendrement

Hors de la bague millénaire                            Un baiser sous l’oreille de sa

Intimant à la reine-mère                                   Rebelle ânesse

Règles et droits héréditaires

 

Petit trait léger, étrange

A glisser dans les yeux d’ange

Sur les ailes de mésange

Tendres pointillés, losange

En couleur, qui sans bruit, change                                    Au seuil de la plus grande étendue

L’arc en ciel  en doux louange.                                        Zibeline des nuages parsemés dans les nues

                                                                                    Une douce couleur se répand dans mon être

                                                                                     Rieuse telle une fleur à ma fenêtre

 

 

Bilibi du Chili                                                                              Cœur aimant de l’

Lance son lasso                                                                            Yeuse  

Etonnamment haut                                                                         Argentée

Ursule d’Uruguay  s’en empare aussitôt                                               Nuée dans le bleu zéphir                      

 

 

Aurore Dubuisson                                                                       Ah ! Madame que votre

Rabiboche les ennemis                                                                Zozotement me plaît

D’un vif coup à boire mariné dans l’oseille                                      Ululé à la lune rousse

Océan à chacun d’eux livre une bouteille                                         Rubiconde et rebondie

Incontinent Bilibi du Chili                                         Etendue mollement sur un nuage pourpre

Se sent redevenir un vigoureux lanceur de lasso

Epoustouflant sur le champ la belle d’Uruguay

             

                          

Caquetant les volatiles

Aux ailes bleues, au col brillant

Nageaient en troupe imbécile

Au bord de l'étang d'argent

Rentrez donc, malheureux téméraires

Défiez-vous de la grippe aviaire!

 

Belle petite fleur qui de ton doux chant

Lutine les herbes à coups de bécot

Et fait rougir le gros coquelicot

Une fois, deux fois jusqu’à ce qu’il le chasse

En colère au fond du grand champ

Tout contre les blés qui l’enlacent !

 

 

Océans profonds,

Unissez-vous !

Trouées d’énormes vagues rondes                            La voûte celeSte était d’azur

Roulement de flots incessants                                   Le clairon retEntit

Envahissez la terre,  les cieux                                      Au garde à Vous « les bleus »

Murmurez aux humains impuissants            Droits dans vos chaussuRes

Etonnés et suspicieux                                      A vous la nouvelle viE

 

 

 

 

 

 

                                                 


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